Ardèche des Sources et Volcans

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communauté de communes de l’Ardèche, associant 16 communes et 9 600 hab. sur 26 840 ha. Le siège est à Thueyts. Aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Thueyts (1 230 Athogiens, 2 178 ha dont 689 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Largentière, 22 km au NO d’Aubenas sur la rive gauche de l’Ardèche à 468 m. Son curieux nom pourrait venir du celte attegia désignant des huttes, comme les divers Athis ou Athée épars en France. Le village, très ancien, est sur le site d’un barrage volcanique de la vallée de l’Ardèche, scié ensuite par la rivière, avec cascades, prismes basaltiques et même une «chaussée des géants». Les Romains y bâtirent une Villa Vindicatis. Il fait partie des «villages de caractère» ardéchois et conserve de beaux restes, certains d’origine médiévale.

Son territoire offre plusieurs «échelles» ou couloirs d’ascension; manoir de Blou du 18e s., avec parc, sur un ancien site castral du 12e s.; hôpital privé avec soins de convalescence (Chapuis, 30 sal.). En amont, subsistent les ruines du château fort de Chapdenac. Le finage monte à 1 100 m au nord en adret, 1 061 m au sud en ubac. Thueyts a gagné 210 hab. après1999; mais sa population stagnait depuis 1950 autour du millier d’habitants, alors qu’elle était encore de 2 500 en 1911 (plus de 3 000 dans les années 1850).

Thueyts est le bureau du nouveau canton de Haute-Ardèche, groupant 40 communes et 14 000 hab. sur 86 923 ha.

Barnas (210 Barnassiens, 2 651 ha dont 963 de bois) est à 5 km à l’ouest de Thueyts, à 464 m, sur la rive gauche de l’Ardèche et la N102. Le relief monte à 1 386 m au NO sur la Serre de la Pierre Plantée, 1 314 m au sud au Mont Gros. Un peu en amont, le hameau de la Motte est au confluent du torrent d’Abraham qui vient du sud où sa source est dominée par le Rocher d’Abraham (ou d’Obron), point culminant de la commune à la pointe SO (1 494 m, monument).

Mayres (270 Mayrois, 3 007 ha dont 618 de bois) est 11 km à l’ouest de Thueyts, à 573 m au bord de l’Ardèche sur la N102. Plusieurs hameaux s’espacent en fond de vallée. Au NO, ancien château perché des Montlaur avec chapelle Saint-Médard. Le relief culmine au SO aux Valadous à 1 544 m.

La Souche (380 Souchois, 3 152 ha dont 1 026 de bois) est au sud de Thueyts mais dans la haute vallée du Lignon, 5,5 km à vol d’oiseau, 16 km par la route, à 530 m. La Souche a eu plus de 1 800 hab. en 1851 et n’a cessé de se dépeupler jusqu’en 1990; mais elle vient de reprendre 80 hab. après 1999; elle a 230 résidences secondaires pour 160 résidences principales. La D19 remonte la vallée du Lignon et donne accès à la station de neige de la Croix de Bauzon à 1 365 m (gîtes, trois remontées mécaniques).

Jaujac (1 320 Jaujaquois, 2 424 ha dont 511 de bois), 11 km SSE de Thueyts et à 16 km ONO d’Aubenas, est le gros village de la vallée du Lignon, qui eut jusqu’à 2 900 hab. en 1856; sa population était à peu près stable depuis 1960, mais vient de s’accroître de 240 hab. après 1999. Il fait partie des «villages de caractère». Son centre d’allure médiévale a été restauré et ses environs sont agrémentés au sud par un parc de loisirs, à l’ouest par le château 15e s. renaissance du Bruget, à l’est par les tours du château médiéval de Castrevieille, au nord-est par des reliefs volcaniques avec cratère et coulées basaltiques à prismes; vieux pont et ancien quartier du Chastelas. L’urbanisation est très étalée dans le val et sur le plateau au sud. Jaujac accueille la Maison du Parc des Montagnes d’Ardèche au château de Rochemure rénové. Si à Jaujac le Lignon s’oriente vers le nord, la dépression ouest-est ne s’en prolonge pas moins vers l’est par le synclinal houiller de Prades, suivi par la petite Salindre et qui conserve des traces de charbonnages.

Saint-Cirgues-de-Prades (140 hab., 348 ha) est une petite commune juste au SE de Jaujac au bord du Salindre; +40 hab. depuis 1999.

Prades (1 210 Pradois, 979 ha dont 237 de bois) est à 13 km au SE de Thueyts, 9 km au NO d’Aubenas au bord du Salindre. Le village jouxte Lalevade à l’ouest; des eaux minérales gazeuses y ont été exploitées par la SGESM sous la marque Le Vernet. La commune a 310 hab. de plus qu’en 1999 (un tiers).

Fabras (450 Fabrajous, 752 ha dont 210 de bois) est un village des collines, perché à 465 m et orné par le château-musée du Pin (19e s.), ses jardins et par des prismes basaltiques; camping. Peuplé de 530 hab. en 1876 et tombé à 180 en 1975, Fabras est en croissance depuis et a gagné 170 habitants après 1999 (+61%).

Lalevade-d’Ardèche (1 140 Levadois, 227 ha) s’étire au fond de la vallée de l’Ardèche, 7 km au NO et à l’amont d’Aubenas. La bourgade s’est formée comme village industriel au cours du 19e siècle, surtout avec l’arrivée de la voie ferrée en 1882, et la commune, détachée de Niègles, n’est apparue qu’en 1903 avec 1 300 hab. — puis l’industrie a décliné et Lalevade a fait un peu figure de musée industriel. Toutefois, elle a gagné 80 hab. après 1999; elle a un centre d’aide par le travail. Un Intermarché (45 sal.) s’y est établi et la Poste y a 55 salariés; deux campings, base nautique.

Pont-de-Labeaume (590 Balmipontins, 466 ha) est juste en amont de Lalevade, dans un étroit de la vallée de l’Ardèche, qui y reçoit à droite en amont le Lignon, à gauche au village la Fontolière qui vient du nord; camping à l’aval sous le site de Niègles. Pont-de-Labeaume a encore un moulinage de soie (Massebeuf, 25 sal.) et a gagné 100 hab. depuis 1999; mais elle en eut 1 000 au moment de sa création à partir de Lalevade en 1903, et s’est dépeuplée jusqu’en 1999. Juste à l’est sur un promontoire subsiste le site de Niègles, ancien village perché au-dessus du confluent de l’Ardèche et de la Fontolière, presque face au château de Ventadour. Le village de Niègles a été victime des attractions industrielles de la vallée au 19e siècle et s’était dépeuplé; mais sa belle église romane du 10e s. est un lieu de restaurations et d’animations. De Niègles ont été émancipées successivement en 1903 Lalevade-d’Ardèche et Pont-de-Labeaume, l’ancienne commune disparaissant et Pont-de-Labeaume héritant du site et des collines voisines.

Chirols (240 Chirolains, 691 ha dont 200 de bois), créée en 1854 à partir de Meyras avec plus de 800 hab., et qui a décliné jusqu’en 1990, propose un écomusée dans un ancien moulinage de soie. Le petit village est perché sur le versant gauche de la Fontolière; la rivière active une hydrocentrale au pied du village; hameaux de Romégières et la Chabane à l’est. Le relief monte à 976 m à l’est à l’Aubespy (chapelle, antennes, table d’orientation).

Meyras (960 Meyrassiens, 1 231 ha dont 200 de bois) a son village 5 km à l’est de Thueyts à 430 m, qui fait partie des «villages de caractère» du Parc régional des Montagnes d’Ardèche. Meyras englobe au sud-ouest, sur la rive droite de l’Ardèche, la station thermale de Neyrac-les-Bains, 4 km à l’est de Thueyts. Les eaux à 17 °C, maintenant captées en profondeur, sont connues et utilisées depuis longtemps; l’établissement thermal (95 sal.) et le village-club sont récents; la commune a plus de 300 résidences secondaires. Tout au SE à la pointe du finage au-dessus du confluent de la Fontolière et de l’Ardèche se dressent les belles ruines du grand château de Ventadour, orné d’un donjon carré du 13e s., en partie restauré et lieu d’animations culturelles. Meyras a eu 2 500 hab. en 1851 et en a conservé 1 600 jusqu’en 1900, après le détachement de Chirols; sa population remonte légèrement depuis 1982 et a gagné 180 hab. après 1999.

Saint-Pierre-de-Colombier (460 Colombiérois, 943 ha), 12 km au NE de Thueyts par la route (4 km à vol d’oiseau), 6 km au sud de Burzet dans la vallée de la Bourges près de son confluent avec la Fontolière, a eu des moulinages. Sa population, en déclin de la fin du 19e s. (950 hab.) à 1975, est restée stable ensuite puis a gagné 70 hab. après 1999. Le finage monte à l’est à 1 062 m au Déruge.

Montpezat-sous-Bauzon (760 Montpezatiens, 2 723 ha dont 520 de bois) est un ancien chef-lieu de canton dans la haute vallée de la Fontolière, au nord de Thueyts et à 23 km au NO d’Aubenas, à 550 m. La bourgade, dont le nom était simplement Montpezat avant 1956, s’étire sur 3 km dans la vallée encaissée, dans un cadre de reliefs volcaniques. Située sur l’une des voies principales d’accès au haut plateau, faisant communiquer directement l’Ardèche et la Loire, Aubenas et Le Puy, et qui reçut une voie romaine, le village est juste au pied de la grande montée qui passe par la forêt domaniale et le hameau de Fontaulière qui est à 1 196 m; le Suc de Bauzon, au NO, atteint 1 465 m. Contrairement à l’habitude, c’est la ville basse qui est ancienne, serrée et d’allure médiévale, ornée de la belle église romane de Prévenchères et fief du culte catholique au temps des guerres de religion. La ville haute est apparue plus tard comme place de halte et de trafic sur la route autour du champ de foire. En aval, sont les ruines du château de Pourcheyrolles et une usine électrique souterraine de 1954, alimentée à partir du lac d’Issarlès par une conduite souterraine de 18 km procurant une chute de plus de 600 m. Montpezat fut jadis un pays de couteliers. La commune a reçu un collège public, et les bureaux du Parc régional des Montagnes d’Ardèche, lequel a créé dans la commune un espace forestier pédagogique. On y enregistre 230 résidences secondaires pour 270 résidences principales, trois campings. Sa population s’est élevée à 2 900 hab. en 1841 et elle était encore de 2 000 hab. en 1900, mais elle a continué de décliner jusqu’en 1970 avant de se stabiliser à peu près.; elle a augmenté de 100 hab. depuis 1999.

Burzet (530 Burzetins, 3 806 ha dont 563 de bois) est un ancien chef-lieu de canton 30 km au NO d’Aubenas à 540 m, au fond de la vallée de la Bourges, dominée par le haut plateau des sources de la Loire. C’est un bourg bien déchu, qui eut 3 500 hab. entre 1831 et 1845 et n’a cessé de se dépeupler jusqu’en 1999, mais avait encore 2 500 hab. au début du 20e s.; restes du château médiéval, camping. Le relief atteint 1 280 m au NO, 1 366 à l’est au Suc de Chalembelle; gouffre de l’Enfer au SE.

Péreyres (50 Péreyreins, 1 263 ha) est tout au nord de l’intercommunalité, à 6 km au nord de Burzet sur la D215, aux sources de la Bourges et donc sur le versant méditerranéen; cascade du Ray Pic au NE: Le finage atteint 1 412 m au Rocher de Chaylard à la limite orientale du finage.